Apres l’annonce du report de la date de fin des inscriptions aux listes électorales au 14 Aout, ce qui permettra au plus grand nombre de nos concitoyens, aussi bien en Tunisie qu’à l’étranger, de pouvoir s’inscrire aux listes élecotrales et choisir les lieux de vote, il devient urgent pour l’ISIE de mener les actions suivantes, dans l’ordre de priorité suivant :
1. Désigner et publier rapidement les membres des instances régionales dans les circonscriptions à l’étranger
2. Mettre en place des bureaux d’inscriptions dans les navettes assurant des liaisons entre la Tunisie, la France et l’Italie
3. Multiplier les lieux d'inscription : à commencer par les locaux appartenant à l’Etat tunisien ou utilisés par ses services à l’étranger
4. Mettre à la disposition des consulats les moyens logistiques assurant les inscriptions et la mise à jour sur la base de données de l’ISIE en temps réel
5. Faire une campagne de sensibilisation RAPIDEMENT dans tous les radios maghrébine (Orient, Soleil, Beur FM ….)
6. Préciser les lieux de votes afin que les tunisiens à l’étranger précisent les lieux où ils souhaitent voter (paris, pantin, Nanterre, rue de Rome, Malesherbes et dans toute la France)
7. Publier l’ensemble des questions et cas de figures relatives aux différentes procédures et interrogations, incluant celles des Tunisiens à l’étranger, dans une FAQ sur le site www.isie.tn
8. Recruter et former des agents et des observateurs des bureaux de votes à l’étranger
samedi 30 juillet 2011
dimanche 3 avril 2011
La chute du régime Ben Ali racontée par le chef de la garde présidentielle - Le Monde
La chute du régime Ben Ali racontée par le chef de la garde présidentielle
Arrêté le 14 janvier, quelques minutes à peine après que l'ancien chef de l'Etat tunisien Zine El-Abidine Ben Ali eut pris la fuite à bord de son avion, le chef de sa garde présidentielle, Ali Sariati, demeure un personnage mystérieux.
Son nom est devenu le symbole du système sécuritaire honni de l'ancienne dictature. Il est le seul que l'actuel premier ministre tunisien, Béji Caïd Essebsi, a cité, le 30 mars, lors d'une intervention télévisée, comme exemple des poursuites judiciaires engagées contre des dignitaires de l'ancien régime. Le seul, aussi, mis directement en cause par des membres de l'ancien gouvernement, alors que les manifestants continuent de réclamer justice pour les " martyrs " de la révolution.
Il y a peu, l'ex-ministre de la défense, Ridha Grira, a révélé dans la presse tunisienne avoir été à l'origine de l'arrestation du général Sariati, en le présentant sous des traits inquiétants. Au Monde, début mars, l'ancien ministre des affaires étrangères, Kamel Morjane, confiait : " Oui, je pense que Sariati a poussé Ben Ali dehors, et qu'il fomentait un complot. " L'homme est soupçonné de complot contre la sûreté de l'Etat, ayant notamment pour but " d'inciter les gens à s'armer les uns contre les autres ou à provoquer le désordre, le meurtre ou le pillage sur le territoire tunisien ", une accusation passible en théorie de la peine de mort, qui vise aussi, mais bien après le général Sariati, l'ancien chef de l'Etat lui-même.
En détention provisoire sur la base militaire de l'Aouina, à Tunis, l'ex-chef de la garde présidentielle âgé de 71 ans, conseillé par quatre avocats, a répondu, les 16 et 17 mars, au magistrat chargé d'instruire le dossier, Brahim Oueslati, le doyen des juges de Tunis. Plusieurs hypothèques ont été levées, notamment sur les circonstances de son arrestation. Curieusement, la fausse information sur son interpellation à Ben Guardane, à la frontière tuniso-libyenne, n'avait jamais jusqu'ici été démentie.
Lors de cette longue audition, dont le Monde a pu avoir connaissance, Ali Sariati, qui était à la tête de 2 500 hommes, a nié toute responsabilité dans les morts provoquées par les balles des policiers lors de la révolution tunisienne. " Pendant les émeutes qui ont débuté le 17 décembre 2010 - après l'immolation par le feu de Mohamed Bouazizi - , la direction de la sécurité présidentielle n'a joué aucun rôle parce que son activité, territorialement et fonctionnellement, est liée à la présidence ", affirme-t-il.
Chargé de la protection du chef de l'Etat et de sa famille, il révèle qu'il se trouvait, du 23 au 28 décembre, en compagnie de l'ancien président, de sa femme, Leila Trabelsi, et de plusieurs membres de son entourage en vacances à Dubaï. " Le 26 décembre, déclare Ali Sariati, j'ai été appelé par Rafik Belhaj Kacem, le ministre de l'intérieur - aujourd'hui incarcéré - , pour me dire que la situation empirait et qu'il y avait des morts. Il m'a demandé d'informer l'ancien président, ce que j'ai fait. "
Son rôle est pourtant essentiel. Ancien élève de l'école Saint-Cyr en France (promotion du centenaire de Cameron, 1962-1964), ex-directeur de la sécurité de l'armée, directeur de la sûreté nationale pendant onze ans, chef de la garde présidentielle depuis 2001, il connaît tout des rouages de la sécurité tunisienne. C'est à lui que l'ancien président Ben Ali confie le rôle de coordination lorsqu'est mis en place, début janvier, un comité d'urgence qui réunit tous les hauts responsables.
Au juge, Ali Sariati fait le récit détaillé des derniers jours du régime et des incessants appels qu'il passe et reçoit, dirigeant tout, s'occupant de tout, qu'il s'agisse du dispositif, du matériel ou du renseignement. " Lorsque nous nous sommes rendu compte de la fin des réserves de bombes lacrymogène, déclare-t-il, j'ai été chargé de contacter certaines connaissances de la sécurité libyenne, qui nous a envoyé le jour même, le 14 janvier à 10 heures, 1 500 pièces (...). 10 000 unités avaient déjà été commandées - à la France - , et cette commande devait arriver le 15 janvier. "
" Sur instruction du président, précise-t-il un peu plus loin, j'ai demandé au général Rachid Ammar - chef de l'état-major de l'armée - de faire amener les blindés qui se trouvaient à Zarzis... "
A aucun moment, le chef de la garde présidentielle ne fait état des tirs sur la population et de l'attitude de la police. Mais il décrit une situation qui se dégrade et l'affolement qui gagne le palais. " Marwane Mabrouk - gendre du président - m'a contacté le 13 janvier au matin pour me dire qu'un conseiller sécuritaire du président Sarkozy, Bernard Squarcini, l'avait informé qu'un putsch était en train de se préparer à Tunis, sans autre détail. Je lui ai demandé s'il en avait parlé au président, il m'a dit qu'il l'avait fait. " Contacté par Le Monde, M. Squarcini, directeur central du renseignement intérieur en France, a démenti ces affirmations.
Le 14 janvier au matin, relate encore le général Sariati, " j'ai informé le président des événements des dernières vingt-quatre heures en lui communiquant le nombre de 28 tués par balles, et indiqué qu'il y avait huit cas à Tunis et El-Kram - commune proche du palais - (...). Je lui ai dit aussi que la journée allait être difficile du fait que les 6 morts au Kram seraient ensevelis vendredi après la prière, et que cela constituait une menace grave. Il m'a alors chargé de contacter qui de droit pour ne pas informer l'opinion publique du nombre de tués et pour donner à chaque famille 5 000 dinars - 2 500 euros - . Il m'a demandé de coordonner cela avec le gouverneur de Tunis, et un montant de 40 000 dinars a été versé. "
Devant le juge, l'austère général, natif de la ville de Ghardimaou, n'hésite pas à se présenter sous les traits d'un " modéré ", tout en reconnaissant l'existence de milices. Le 14 janvier, " J'ai reçu un appel du secrétaire général du RCD - parti au pouvoir - me disant : est-ce qu'on doit faire sortir les RCDIstes qui sont présents au siège ?, affirme-t-il. Je lui ai demandé combien ils étaient, il m'a répondu 600. Je lui ai alors conseillé qu'ils restent à l'intérieur du RCD pour le défendre éventuellement plutôt que de sortir et d'affronter un nombre de personnes bien supérieur au leur. "
A Ahmed Friaa, tout juste nommé ministre de l'intérieur le 12 janvier, qui l'appelle pour lui dire : " c'est foutu, ça dégénère " en raison de la manifestation de plusieurs milliers de personnes qui se déroule sous ses fenêtres, il " conseille " de " garder son sang-froid et de se retenir ". Informé, le président Ben Ali lance : " Il faut tenir bon. " " Consigne que j'ai fait parvenir au ministre ", indique Ali Sariati.
Mais en début d'après-midi, la situation d'urgence passe au niveau 3 (seuil maximal, selon le code mis au point, qui transfère la responsabilité des opérations à l'armée), et la décision d'évacuer la famille Ben Ali est prise. Ali Sariati, qui était accompagné du chef du protocole, soutient que c'est lui qui devait accompagner seulement la famille du chef de l'Etat en Arabie saoudite (son épouse, son fils, une de ses filles et son fiancé), mais qu'au dernier moment le président Ben Ali est monté à sa place, à 17 h 45, dans l'avion présidentiel, en le chargeant d'attendre une autre de ses filles, Razhoua, pour l'évacuer dans un C130.
Le général affirme alors avoir renvoyé le chef du protocole et la trentaine de gardes de la sécurité présidentielle qui avaient accompagné le convoi. Dix minutes plus tard, il est arrêté par un colonel de l'armée dans le salon d'honneur de l'aéroport, son téléphone portable et son arme personnelle lui sont retirés.
" Mon père aurait fait un complot tout seul ? Sans l'armée ? Sans des politiques ? Ce n'est pas logique ! ", s'émeut l'un de ses fils, Samir Sariati, 40 ans, pilote de ligne. Son autre fils, Mourad, commandant dans la garde nationale, a, depuis, été muté dans la protection civile.
A ce jour, aucun autre gradé, aucun membre de la garde présidentielle n'a été arrêté. Les cinq subalternes interpellés le même jour que le général Sariati ont tous été relâchés.vendredi 1 avril 2011
lundi 28 février 2011
Je pleure ma Tunisie
"Tunisie martyrisée...Tunisie violée...Tunisie brûlée par ses propres enfants au nom d'une cause changeante qui se transforme au grès des vents et marées !
Une minorité qui s'est mise en avant pour parler en mon nom, au nom des 11 millions de personnes qui ne parlent pas. Une minorité qui présente certes certaines demandes légitimes et logiques, mais cela lui donne-t-il pour autant le droit de m'impliquer simple citoyen et de parler à ma place ? Cela lui donne-t-il le droit de se proclamer protectrice d'une révolution populaire qui a englobé toute la Tunisie ??
Je me lève contre la dictature de la rue, cette dictature diffamatoire qui n'a ni foi ni lois, dictature basée sur les ouï-dire et sur des preuves soit disant "irréfutables" et de sources sures pêchées sur FB et dans des articles à l'origine obscure. Je me lève contre ces pseudos défenseurs de la révolution et de leur conseil de protection auto proclamé et qui veut rafler la mise et prendre le contrôle du pays !!
Maintenant que le mal est fait et qu'un groupe de personnes a fait chuter le premier ministre, au grand bonheur des petits politicards de banlieue, je me pose les questions suivantes:
-Est ce que le suivant fera l'unanimité ? S'il ne la fait pas, est ce qu'on le fera chuter aussi ?? Et qui prendra les décisions alors ?
-Qui organisera les élections ? Les gens de la kasbah ceux qui ont pris en otage le pays ? Les petits casseurs de l'avenue Habib Bourguiba ? Ou bien les pseudos militants de FB qui ne peuvent parler que derrière un écran ?
Mon cœur saigne en voyant mon pays martyrisé ainsi, en voyant que la dictature n'a pas disparu et que nous tous autant que nous sommes manipulables et manipulés par des gens qui n'ont absolument pas fait la révolution, des gens qui étaient à l’étranger et qui sont venus maintenant cueillir le fruit mur du pouvoir
A « 7arakat 14 janvier » qui parle en mon nom sans me consulter, qui prend des décisions en mon nom sans prendre mon avis en compte je dis : « stop ! », je dis comme la mouvance actuelle le veut : "DÉGAGE !"
A tous ceux qui servent des intérêts personnels, je dis "DÉGAGE !"
A tous ceux qui ne sont là que pour dire j'y étais, je dis aussi "DÉGAGE !"
Le pays a besoin d'avancer le pays a besoin d'aller de l'avant et non pas d’être l'otage d'un groupe de personnes.
J'ai honte de moi parce que je ne me suis pas levé pour dire "non". J'ai honte de moi parce que maintenant je n'ai que mes yeux pour pleurer un vide politique qui me fait peur, un vide qui prendra toute son ampleur le 15 mars, jour de la fin officielle du mandat du président actuel.
Il fallait juste attendre 6 mois pour avoir des élections libre dans un pays en bonne santé mais on a choisis l'anarchie, le trouble et on s'est laissé enflammé par des discours dénonçant des pseudos Francs Maçons au pouvoir et des complots abracadabrant englobant des extra terrestre!
J'ai honte quand je vois mon pays maltraité de la sorte, tiraillé de toute part, livré à un "pillage politique" si je puis le dire. J'ai honte de voir les valeurs de la révolution qui a enflammé le monde souillés, bafouillés, défigurés de la sorte.
J'ai honte et j’ai mal."
Message d'un simple tunisien
Je ne suis pas l'auteur juste je publie le message
mardi 22 février 2011
L'avis precieux d'un grand Specialiste
L'avis precieux d'un grand Specialiste
Pour l'election immediate d'une Assemblee Nationale Constituante.
Par Sadok BELAID *
Une «nouvelle République», c’est une «Constituante», chargée de rédiger une nouvelle Constitution qui va fonder une nouvelle ère républicaine. Si elle est ‘nouvelle’, c’est par opposition à la précédente, que l’on veut ainsi terminer et même, enterrer, parce qu’on veut aussi marquer une rupture avec une mauvaise expérience et en inscrire les enseignements dans une nouvelle page.
La solennité de l’événement veut que ce soit le peuple souverain qui en déclenche le mouvement et qui en clôture l’accomplissement. C’est à ce titre qu’il intervient pour désigner ses représentants par des élections démocratiques. C’est aussi à ce titre qu’il interviendra de nouveau pour exprimer, par référendum, son approbation du projet de Constitution ainsi élaboré.
Un tel événement sera une première dans l’histoire constitutionnelle de la Tunisie. On en serait peut-être, surpris: mais ce sera là, en effet, la première fois que le peuple adoptera par sa votation la Constitution du pays. Il est vrai qu’au lendemain de l’Indépendance, le peuple tunisien a été appelé à élire une Assemblée constituante en vue de l’élaboration de ce qui sera la Constitution de 1959. Mais ce que l’on a peut-être oublié, c’est qu’à la fin des travaux de la Constituante, le peuple n’a pas été invité à se prononcer sur le projet de Constitution ainsi élaboré : la loi du 1er juin 1959, qui a promulgué la constitution, fait seulement mention de l’approbation de l’Assemblée nationale constituante.
Depuis cette date, l’exclusion du peuple souverain de la décision constitutionnelle a été presque définitive, et ce, par l’effet de la Constitution de 1959, elle-même: le terrible article 3 de cette Constitution, après avoir affirmé que «la souveraineté appartient au peuple tunisien», ajoute très perfidement que ce dernier «l’exerce conformément à la Constitution», c’est-à-dire, entre autres, dans les limites prescrites par les articles relatifs à la révision de ladite Constitution. Or, ces articles ont mis toute l’opération constituante entre les mains du président de la République et des deux assemblages législatifs, si on excepte le recours au référendum du 26 mai 2002, qui a été conçu non pas comme une application du principe démocratique mais bien au contraire comme un moyen de pression mis à la disposition du président de la République dans le cas où les assemblées refuseraient ou hésiteraient à adopter le projet de révision dont il a pris l’initiative. De fait, et en dehors de ce référendum du 26 mai 2002, le peuple souverain n’a jamais été consulté sur les matières constitutionnelles.
Le premier geste révolutionnaire qui doit être accompli doit donc consister à restituer au peuple souverain son pouvoir constituant, pouvoir qui lui appartient en propre et qu’il doit exercer effectivement en élisant une Assemblée nationale constituante.
Ce projet fait l’unanimité du peuple tunisien, qui en a exprimé le vœu dès le début de la Révolution du 14 janvier. Il est temps qu’il le rappelle et qu’il prenne l’initiative de le mettre en œuvre. Cette dernière peut se matérialiser par la signature par les citoyens d’une motion demandant au président de la République intérimaire la convocation des électeurs en vue de la désignation des membres de la future Assemblée.
Il ne doit pas y avoir une difficulté majeure à mettre en mouvement ce processus électoral, en raison des particularités de ces élections. En effet, l’élection d’une Assemblée constituante est une opération unique, cette Assemblée devant se dissoudre dès l’accomplissement de sa mission. Le cadre juridique des élections peut se faire sur la base d’une réglementation exceptionnelle qui définira les conditions de participation aux élections des circonscriptions et des candidatures.
Pour la première question, le décret organisant ces élections devrait spécifier que les citoyens peuvent participer aux votes sur production de la carte nationale d’identité seulement après leur inscription sur les listes électorales auprès de leurs municipalités. Pour ce qui est des circonscriptions, il pourra être décidé que les élections se feront dans le cadre des municipalités. Des comités des élections peuvent être chargés de veiller, dans chaque circonscription municipale, à la régularité des opérations électorales. La distribution des sièges se fera sur la base d’un quotient électoral national. Ce qui est important dans les élections constituantes, c’est d’aboutir à l’élection d’une Assemblée qui soit l’image la plus fidèle possible du corps électoral. A ce titre, le rôle des partis politiques est relativement secondaire. Les campagnes électorales se feront au niveau individuel des candidats et dans le cadre de la commune. De ce fait, le soutien du parti politique est peut-être utile, mais il n’est pas du tout indispensable.
L’élection d’une Assemblée spécialement réunie en vue de l’élaboration d’une nouvelle Constitution, outre qu’elle concrétisera la restitution au peuple souverain de son pouvoir constituant originaire, exprimera d’une manière solennelle la volonté de rupture avec le passé. Cette rupture se fera tout d’abord par la décision que prendra la future Assemblée de mettre fin à l’ancienne Constitution et de l’abroger définitivement. Elle se fera ensuite par la rédaction par cette Assemblée d’une nouvelle Constitution qui exprimera les choix et les priorités du peuple et aussi l’organisation du pouvoir politique qui lui semblera le plus approprié pour la réalisation de ces projets. C’est seulement à ce titre que l’on pourra dire que la Révolution du 14 janvier a atteint ses objectifs. C’est dans cette direction que nous devons, tous, diriger nos efforts.
* Ancien doyen de la faculté de Droit de Tunis
* A travaillé au Au ministère des Afaires Etangère
* Adresse Originale de l'article http://goo.gl/6TxMD
dimanche 20 février 2011
Je n'en peux plus : Je dis tout
Je n'en peux plus : Je dis tout
par Karim Baklouti Barketallah, samedi 19 février 2011, 09:34
Le Vendredi 18 Février au soir, on a assiste sur le plateau de Nessma TV a un débat sur la corruption mené de main de maitre par Elyes Gharbi avec encore une fois un plateau d'invités de choix. Bien évidemment, ni le Président, ni aucun membre de la Commission nationale d'investigation sur les affaires de corruption et de malversation, n'a voulu être présent sur le plateau de crainte de commettre en direct sur le plateau d'autres erreurs qui cette fois ci embraseraient la rue et feraient tomber Ghannouchi
Elyes Gharbi, après quelques hésitations dues a des pressions ou de la peur ou la recherche de l'audimat, a apparemment compris qu'il a, et a travers lui le 4e pouvoir, un rôle très important a jouer pour que Ghannouchi et tout le système dangereux mis en place, sans aucune légitimité constitutionnelle, réfléchisse un petit peu plus avant de continuer a étouffer les affaires et faire disparaitre les preuves
Hier soir, encore une fois, on a encore une fois senti de la frustration
Ce Ghannouchi depuis le 14 Janvier ne cesse de nous frustrer et c'est a cause de lui qu'a cause de lui le peuple tunisien n'a pu a ce jour aller manifester sa joie après la chute du dictateur déchu
Apres avoir essaye de prendre le pouvoir en jouant de la constitution et ses articles 56 - 57, le voila qui nomme un gouvernement ou les hommes clés du dictateur restent en place. Devant la pression de la rue, il change la composition de son gouvernement une première fois et se voit obligé, encore sous la pression de la rue, de revoir sa copie au sujet de son Ministre de l'Intérieur et celui des affaires étrangères notamment (ce dernier ayant fait le cinéma de démissionner 2 heures avant l'annonce officielle de la nouvelle composition du gouvernement. Alors Ghannouchi va t il enfin nous foutre la paix et nous laisser savourer notre victoire? Eh ben non!!! il va encore nommer 19 gouverneurs issus du RCD et garder a la tête de certaines entreprises publiques des PDG peut être pas corrompus mais en tous les cas, ayant aidé a l'obtention de largesses au dictateur et a sa famille
Le lynchage de la rue continue, heureusement, et voila que les gouverneurs sautent enfin
Entre temps, Ghannouchi utilisant les bonnes vielles habitudes du dictateur déchu, arrive a s'allier l'UGTT et certains partis d'opposition qui le cautionnent
Il coupe ainsi la rue de certains de ses soutiens qui lui permettaient de s'organiser et de parler d'une seule voix
Entre temps, l'insécurité continue a régner et des actes de vandalisme, voire des assassinats continuent a avoir lieu
Pendant ce temps, on nomme au Ministère de l'Intérieur un gentil Monsieur en la personne de Monsieur Rajhi qu'on va utiliser jusqu'au bout pour détourner l'attention de la rue et leur montrer que le gouvernement a un nouveau visage... s'il le faut on fera déménager le siège du Ministère de l'Intérieur de l'Avenue Habib Bourguiba, ha ha ha ha, quelle mascarade!!!)
Entre temps, on fait un holdup up sur la constitution tunisienne et sur les règles de fonctionnement de ce pays depuis 1956 en enlevant a la chambre des députés toutes prérogatives sans pour autant la dissoudre
Le pouvoir est maintenant, et en toute légalité, entre les mains d'une seule personne : Le Président par intérim et donc Mohamed Ghannouchi
Entre temps, on ne dissout pas le RCD, comme l'exige le peuple, mais on SUSPEND ses activités en attendant que les tribunaux se prononcent (cela prendra au moins 2 mois, ce qui est énorme... ne voyez vous pas combien a été fait en un mois depuis le 14 Janvier a ce jour)
Comme tout cela est machiavélique!!!!!
Au sein du nouveau gouvernement, nous avons maintenant une équipe d'opposants (j'ose espérer que nous ne trouverons chez eux aucune preuve de connivence et de malversations avec l'ancien régime) et de nouveaux ministres qui sont compétents dans leurs domaines mais qui n'ont aucune légitimité et aucune connaissance de notre pays, ayant vécu et travaillé a l'étranger
J'ajouterai a cela, que certains d'entre eux ne sont même pas dotés d'un esprit patriotique (n'est ce pas Monsieur Houas? comment peux tu te permettre de donner la confection du site web du Ministère du Tourisme a une boite française alors que nous avons en Tunisie des boites de communication d'excellent niveau. Voulez vous insinuer que les tunisiens ne sont pas créatifs? C'est ce qu'a voulu nous faire croire le Dictateur déchu!!!. Quelle honte!)
Et maintenant?
Maintenant la stratégie est claire
Apres avoir créer la dissension au sein du peuple tunisien en les faisant remonter les uns contre les autres, les grévistes contre les chefs d'entreprises, les gentils contre les méchants, en faisant croire que les milices du RCD continuent a sévir, donc a leur faire peur, ce gouvernement va continuer son travail
Par petites doses de décisions a caractère social qui vont calmer le pauvre peuple, le gouvernement va continuer petit a petit sa stratégie
Les preuves de corruption et de malversations sont la et bien la et pourtant on ne présente aux juges et aux medias que des dossiers quasiment sans importance
Le Dossier de Imed Trabelsi l'un des plus gros voyou du régime déchu après Belhsan Trabelsi et Sakher El Materi, ne comporte qu'une dizaine de pages relatives a des affaires de devises (il possèderait 83000 Euros dans un compte a l'étranger. Quel crime!!!)
Leila, la régente, a acquis un grand terrain au dinar symbolique et le dictateur un terrain a Sidi Bou a 5 dinars le mètre carre!!!
Comme cela est important!!
Et les dossiers de Sama Dubai, et les différents crimes d'importance, et les appropriations de biens publics a des prix défiant toute concurrence!!!
Cerise sur le gâteau, Marwene Mabrouk, demande a rencontrer la Commission nationale d'investigation sur les affaires de corruption et de malversation et leur explique que le Groupe Mabrouk était déjà très costaud avant 1987 et que il n'a pas eu besoin du Dictateur ni de sa fille Cyrine pour encore devenir plus puissant
Soit, alors Monsieur le Président de la Commission nationale d'investigation sur les affaires de corruption et de malversation, la réponse a donner a Marwene est très simple : On va faire un point zéro de vos affaires a fin 1987 et voire avec quels moyens et a quelles valorisations avez vous obtenu le reste (il y a un dossier dont personne ne parle et qui s'appelle la STIA dont le prix d'acquisition ferait retourner un mort dans sa tombe!!)
Allons, allons!!
Tout cela est REVOLTANT et on ne se laissera pas faire
Depuis le 14 Janvier, et malgré la grande pression, je n'ai jamais voulu dire GHANNOUCHI DEGAGE!
Aujourd’hui je me sens volé, humilié
Non Messieurs, vous ne ferez pas ce que vous voulez,
Vous êtes en train de corrompre une partie de l'opposition et êtes en train de mettre la main sur une partie de la société civile
Sihem Ben Sedrine, Trifi, Maya Jribi, Bochra Bel Haj Hmida, ... voire même Nejib Chebbi, Ben Jaafar, Baccouche, anciens de l'UGET et bien d'autres, vous avez une responsabilité historique et le peuple ne vous le pardonnera jamais
Vous êtes, ensemble réunis, capables de faire faire marche arrière a ce gouvernement qui ne poursuivra le travail dans le sens des desiratas du peuple que sous votre pression
Dans le cas contraire, croyez moi, le 4e pouvoir ne vous lâchera pas vous non plus
Plus personne ne pourra nous faire taire, plus personne ne nous frustrera plus
Mohamed GHANNOUCHI, vous allez rentrer dans l'histoire de ce pays
J'ose espérer que vous ne rentrerez pas dans la page noire de l'histoire de notre beau pays. Page qui est remplie de noms qui a leur lecture vous font frissonner
Vous avez encore le temps de choisir la page des gens qui ont pris le chemin de Bouazizi et d'y figurer en bonne place
Vous même n'avez pas été au dessus de tout reproche pendant vos 11 ans a la tête de l'exécutif
Nessma TV et autres chaines de télé, journaux, radios, votre responsabilité est aussi historique. Apres la rue, c'est a vous de faire entendre raison a ceux qui gouvernent ce pays sans aucune légitimité (ils n'ont été ni choisi par le peuple, ni ne possèdent aucune légitimité constitutionnelle)
Brave peuple, allez vous inscrire dans des associations, faites porter vos voix au sein d'institutions. Ce n'est qu'au travers d'une vie associative riche et active que nous ferons en sorte que ce gouvernement ne commette plus d'impairs et que ce qui nous a été volé nous soit restitué et que ceux qui nous ont fait mal soient juges et punis
La Commission nationale d'investigation sur les affaires de corruption et de malversation est un leurre.
Il n'y a pas mieux pour noyer le poisson que de créer des commissions
Cela est connu historiquement et je n'ai rien inventé
Tous on va rentrer dans l'histoire et a chacun de choisir a quelle page de l'histoire il veut figurer
Pour ce qui nous concerne, nous devons être forts et unis
Encore une fois, adhérons aux associations et faisons porter nos voix et nos revendications
Le pouvoir en place ne nous volera pas notre lutte pour la liberté
Notre révolution doit commencer
Personne ne nous frustrera en éliminant des preuves
Et personne ne nous volera notre bonheur d'avoir fait tomber un dictateur et personne ne nous volera notre fort désir de vivre dans une Tunisie libre et plurielle
Nous promettons a nos enfants une vie des meilleures et un pays des plus respectés au monde
A cela nous nous en tiendrons!!!
Karim BARKETALLAH
Le 19 Février 2011
PS j'ai copié cet article de Facebook pour que tout les gens peuvent le lire ! Merci
mercredi 16 février 2011
jeudi 10 février 2011
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